Alliance harmonieuse du Taichi chuan , du Qiqong , du Yoga et de la Méditation
YOGA TAICHI 91
Christian RASOTTO
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Le Silambam
Le Silambam est un art martial traditionnel d'Inde du Sud, dedie principalement au beton long. On le connaet sous ce nom en Tamoul, mais aussi sous d'autres denominations dans d'autres districts/langues. L'etymologie semble venir de silam, qui veut dire montagne ou colline, et bam, un raccourci de bambou (lui-meme un mot d'origine Marathe). Le terme original etait donc Silambamboo, le bambou de la colline, devenu Silambam au fil du temps.
C'est un art du beton e part entiere, bien que l'on puisse trouver par exemple des maîtres de Kalaripayattu qui, utilisant un beton, le denomment alors Silambam. Cela se comprend aisement d'un point de vue historique, car les pratiquants avaient tout interet e apprendre toutes sortes d'armes au gre de leurs rencontres avec des experts, et e ensuite les integrer dans leur propre ecole. Il n'y a donc pas supercherie, mais une pratique commune que l'on retrouve aussi dans les systemes traditionnels japonais (Shinto Ryu, Jo Do, etc...). Mais il s'agit maintenant de faire la part des choses, il existe un art du beton en propre en Inde, le Silambam.
Peu de choses objectives sont vraiment connues sur les origines du Silambam. Les textes sont rares ou encore e decouvrir dans l'immensite litteraire de l'Inde du Sud, et bien entendu sont ecrits en Tamoul le cas echeant. Il s'agit donc encore d'un champ de recherche, mais il en est fait mention dans le Mahabharata, le Ramayana, et dans les manuscrits du sage Agasthiyar. On trouve cependant un ouvrage en anglais ecrit par David Manuel Raj dans les annees 70, mais malgre son immense merite et son devouement, ces petits livres contiennent tres peu d'informations, et presentent surtout le Silambam comme un sport, alors qu'il s'agit d'un art martial redoutable.
Pour ce qui est de la tradition orale, je ne peux rentrer en matiere que sur l'ecole Nillaikalakki dont je suis l'enseignement, les autres ecoles ayant vraisemblablement des versions differentes, qu'il serait d'ailleurs interessant de comparer.
L'origine presumee se situe il y a 5000 ans dans les collines Krunji, actuellement dans le Kerala, oe des natifs (vraisemblablement des tribus d'origines pre-dravidiennes), les Narikuravar, utilisaient des perches de bambou pour chasser et se defendre des animaux sauvages, ainsi que pour leurs rituels et autres festivals. Il est dit que des yogis qui venaient en retraite dans ces montagnes ont alors appris de ces tribus, et l'on integre et distribue avec leurs propres pratiques.
De le, des ecoles se seraient ensuite montees sous l'egide des rois des epoques Cheran, Cholan et Pandian. Toujours en ce qui concerne notre style, nous avons une liste assez detaillee de la genealogie des derniers maîtres de la lignee (e peu pres depuis le XVIeme siecle).
Il faut souligner que si les informations sont specialement rares sur ces sujets, c'est e cause d'une conjonction de faits. D'abord, les systemes guerriers traditionnels etaient secrets, reserves e leur seuls recipiendaires, et donc caches aux yeux des profanes par simple souci d'efficacite. Une technique connue et divulguee est beaucoup moins efficace, et personne ne souhaite se faire attaquer par son adversaire avec ses propres armes ! Il est interessant d'ailleurs de noter que la majorite des entraenements se font encore de nuit, en plus de beneficier d'une fraecheur tres relative. D'autre part, comme consequence du secret, c'est que les maîtres preferaient souvent emporter leurs secrets dans la tombe plutet que de les livrer e des disciples juges indignes ou malveillants. Enfin, sous la domination britannique, il etait interdit de se battre au beton, ce qui reduisit du coup la popularite du Silambam et son expansion.
Neanmoins, l'aspect original (dans les deux sens du terme) du Silambam est indeniable et la difficulte actuelle pour le situer dans les sources litteraires n'enleve en rien e son heritage, sa beaute, sa sophistication et son efficacite.