Alliance harmonieuse du Taichi chuan , du Qiqong , du Yoga et de la Méditation
YOGA TAICHI 91
Christian RASOTTO
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La CAPOEIRA
Malgre le peu d'informations que l'on possede sur ses origines, tout le monde s'accorde e dire que la capoeira est nee sur le sol bresilien.
En effet, les esclaves africains exploites par les Portugais e l'epoque de la decouverte du Bresil seraient e l'origine de cette pratique. La capoeira afro-bresilienne est l'un des arts martiaux les moins courant au monde. Il s'agit de l'unique art martial encore pratique de nos jours qui ait ete developpe en Amerique. Durant plus de 400 ans, cet art a continuellement evolue et change de forme.
Au commencement, c'etait une creation des esclaves, synthese de danses, luttes et rituels africains. Ensuite, elle a ete grandement utilisee dans le milieu des criminels et des hors-la-loi. De nos jours, la capoeira a ete rehabilitee et se presente avec conviction comme l'une des valeurs culturelles du Bresil. Comme l'art est accepte et pratique par une population de plus en plus importante, son evolution se poursuit e un rythme eleve.
Afin de voir ce qu'est la capoeira, son evolution, nous devons tout d'abord nous tourner vers le passe pour voir ce qu'elle a ete...
La naissance de la capoeira.
Afin de contreler leurs esclaves, les asservisseurs portugais separaient les individus d'une meme famille et melangeaient des individus de tribus differentes, pour prevenir d'eventuelles coalitions.
Ainsi, chaque groupe devint un pot-pourri de differentes cultures, coutumes et traditions. Incapables de se faire comprendre dans leur propre langage, les esclaves furent obliges de communiquer dans la langue de leurs oppresseurs, le portugais, comme ces derniers l'esperaient. Et pendant que ces pratiques avaient de desastreux effets sur la culture originelle des Africains, elles leur apporterent d'inattendus benefices.
Les Africains arraches e leur sol natal avaient amenes avec eux leurs jeux et rituels, leurs diverses religions, leur amour de la musique, de la danse, leur don naturel e exercer des prouesses physiques ainsi que toutes les techniques de combat qu'ils pouvaient connaetre.
Tout ceci melange constituait une base fertile pour la naissance de la capoeira...
Une histoire de la capoeira
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Pendant l'esclavage
Parmi les esclaves se trouvaient des chefs habitues au respect qu'on pouvait leur vouer dans leur tribu. Bien que severement handicapes par une terre qu'ils ne connaissaient pas, sans qu'il puissent communiquer avec leur freres, les esclaves continuerent e esperer.
Il penserent alors e un moyen qui les aiderait e combattre leurs oppresseurs. Ainsi, ils s'enseignerent mutuellement ce qu'ils connaissaient et developperent une technique de guerilla.
Il semblerait qu'e l'origine, quand les esclaves pratiquaient la capoeira, la composante danse n'existait pas encore : il s'agissait plus d'un art de combattre.
La capoeira devint danse parce que cette pratique etait consideree comme hautement illegale. Quand les negriers comprirent que les esclaves avaient developpe un art martial d'une grande efficacite, ils l'interdirent immediatement.
Les reprimandes etaient severes. Les esclaves pris e pratiquer la capoeira etaient tout simplement tues sur-le-champ ou encore gravement mutiles au point qu'ils etaient physiquement inaptes e poursuivre cette pratique.
La musique dans la capoeira
Pour garder cet art vivant, les esclaves ajouterent de la musique et des chants aux seances d'entraenement.
En ce sens, la capoeira s'assimila e un phenomene culturel e base de danse et de musique.
Ainsi, les esclaves pouvaient s'entraener sous le nez de leurs oppresseurs sans craindre leur reprimande : les maîtres portugais voyaient dans cette activite une innocente brincadeira de Angola (amusement, plaisanterie), l'Angola etant la principale region d'origine des esclaves.
Bien au contraire, le jego ( le jeu) etait pour les esclaves une lutte masquee sous une forme de danse, une arme tant physique que culturelle.
La musique etait aussi une forme de communication. Certain rythmes joues au berimbau, l'instrument principal de la capoeira, pouvaient prevenir les participants que leurs maîtres venaient dans leur direction et donc qu'ils devaient utiliser des mouvements plus souples, plus proches de la danse que du combat.Il en existe meme un dont le but etait d'annoncer la venue de la cavalerie (galop).
La repression de la capoeira.
Pourtant, e partir du XVIIeme siecle, certains esclaves se rebellent et se rassemblent dans des cachettes presque institutionnelles appelees Quilombos.
Le Quilombo dos Palmares (reunissant pres de 30.000 fugitifs) situe vers les terres d'Alagoas est le plus celebre d'entre eux.
Ses leaders, le Roi Ganza Zumba et le General Zumbi contribuerent de faeon importante e developper la popularite de la capoeira. Tout comme les autres, le clan de Zumbi finit par etre ecrase (par le Capitaine Domingo George Velho), et son chef tue en 1695.
La deportation de nombreux capoeiristes marquera le debut d'une repression feroce vis e vis des adeptes de la capoeira.
Malgre cela, cet art persiste, et au XIXeme siecle, la capoeira se joue dans les centres urbains tels que Rio de Janeiro, Recife, et Salvador.
Les capoeiristes sont organises en bandes (maltas) et prennent une part active dans les jeux de pouvoir politiques. C'est une lutte violente, d'oe ne sont pas exclus rasoirs, lames d'acier et couteaux de ticum (bois de palmier tres dur).
En marge de la societe, ils trouvent neanmoins des compromis avec les autorites en agissant en hommes de main, et s'engagent meme politiquement.
L'esclavage est aboli en 1888, et la Republique proclamee en 1890. La repression se durcit envers les capoeiristes, mais aussi e l'encontre de toutes les autres traditions Afro-Bresilienne.
La capoeira hors-la-loi
Une fois l'esclavage aboli, la capoeira n'etait plus necessaire pour lier les esclaves entre eux.
Son utilisation commenea e degenerer en une sorte de combats de rue. La plupart des combats se faisaient desormais avec des lames de rasoirs, l'arme preferee des criminels de petite envergure.
Une lame de rasoir bien affetee ou un couteau etait tenu entre le premier et le second doigt de pied, le manche s'etendant le long de la plante du pied. Les coups de pieds devinrent alors plus importants et plus subtils puisque, avec une arme, le moindre coup pouvait etre mortel.
Les gangsters capoeiristes de ce temps ne sortaient jamais sans trois objets essentiels : une echarpe de soie, des chaussures e semelle de bois et un rasoir.
L'echarpe etait utilisee pour immobiliser le membre qui tenait le rasoir et les chaussures portees e la main servaient e parer les coups de rasoir de l'adversaire. Les combats de rue etaient generalement sanglants, et avaient pour objectif le contrele d'un quartier criminel.
N'etant plus une source de fierte comme elle l'avait ete pour les premiers esclaves pratiquants, la capoeira et ses adeptes furent meprises par tous y compris par les classes les plus basses de la societe, et l'art martial fut de nouveau considere comme hors-la-loi, mais cette fois par ceux qui en etaient e l'origine.
De nos jours...
L'art martial fet ramene du fin fond des abemes vers le public dans les annees 1930 par le legendaire Mestre Bimba.
Bimba se chargea d'ouvrir la premiere academie legale en 1932, academie qui fet reconnue par le gouvernement Bresilien en 1937, quand un groupe de diplomates etrangers vit une demonstration executee par Bimba et ses etudiants.
Ils firent l'eloge de cette expression culturelle, qu'ils qualifierent d'Afro-Bresilienne.
A partir de le, le gouvernement bresilien devint moins severe dans sa persecution de la capoeira et sa rehabilitation pouvait commencer.
Comme le public commeneait e apprecier l'art, Bimba travailla pour lui donner une structure et pour developper une methode d'enseignement adaptee.
Il crea un nouveau style plus aerien, plus athletique, influence par les arts martiaux asiatiques, voire la boxe. Il elabora une pedagogie basee sur des sequences, des enchaenements, encore d'actualite.
Ceci devint donc la capoeira de Bimba appelee Capoeira Regionale, pour la distinguer de la capoeira traditionnelle autrement appelee Capoeira Angola (e cette epoque, Mestre Pastinha se pose en gardien de la traditionnelle Angola et ouvrira sa propre academie en 1941).
Un classement par ceintures fet etabli et l'accent etait plus mis sur le sport et l'exercice que sur le combat lui-meme, meme si les seances d'entraenement pouvaient toujours etre violentes.
L'art de la capoeira devint tres esthetique, emplis de grece, ce dont les Bresiliens pouvaient e nouveau etre fiers. Les premiers championnats ont lieu dans les annees soixante-dix.
La Capoeira Regionale comme la Capoeira Angola vont conquerir tout le Bresil et toutes ses couches sociales, puis elles s'exporteront aux Etats-Unis, et en Europe un peu plus tard.
Elle caracterise aujourd'hui, avec le foot et la samba, le Bresil d'un point de vue culturel et sportif.
La capoeira
Apres tout, qu'est ce que la capoeirae Est-ce un combat, un art martial, une dance, un sport de self-defense, une expression corporelle, une culture populaire ou un folkloree
En fait, c'est tout cela e la fois, et plus encore!
La capoeira, c'est la musique, la poesie, le jeu, la competition et un systeme de combat. C'est la manifestation et l'expression de gens oppresses qui cherchaient la survie, la liberte et la dignite.
La capoeira est un phenomene national. C'est l'expression d'une synthese de mouvements et de gestes qui caracterisent notre heritage Africain.
Cependant dans la capoeira, les mouvements, les musiques et les chants expriment la memoire du peuple Bresilien et nous renvoient au debut de son histoire : l'esclavage, les combats pour la liberte des gens noirs, leurs souffrances et leurs aspirations, e partir de la decouverte du Bresil jusqu'e nos jours, et ce pour aboutir e une identite nationale retrouvee.
Echappant e tout essai de standardisation (ce qui fait sans nul doute sa richesse), les caopeiristes ne sont jamais regroupes au sein d'une unique federation, malgre de nombreuses tentatives.
La capoeira, loin de se pratiquer uniquement au sein des academies, se joue frequemment dans la rue oe elle s'enrichit de nouvelles techniques.
Son expansion en Europe est desormais impressionnante. Nous pouvons d'ores et deje parier que cet art martial sera d'ici peu assez democratise pour ne plus etre considere seulement comme une curiosite exotique, mais comme un veritable sport, une maniere de vivre, accessible e tous ceux qui voudront bien s'ouvrir e une culture differente.