Alliance harmonieuse du Taichi chuan , du Qiqong , du Yoga et de la Méditation
YOGA TAICHI 91
Christian RASOTTO
06 17 08 68 09
shanti91160@gmail.com
LE KENDO LA VOIE DU SABRE ( origine CNK )
Le kendo est une forme d'escrime au sabre e deux mains oe grece e l'emploi de materiel adapte (arme en bambou, armure de protection) les assauts sont menes de faeon reelle.
Il existe egalement une pratique e 2 shinai appelee Nito heritiere de l'ecole e deux sabres attribuee e Miyamoto Musashi.
Les pratiquants sont appeles kendoka (peu usite au Japon) ou kenshi.
Le kendo se pratique dans un deje : une salle equipee d'un plancher ou dans des gymnases lorsque des planchers ne sont pas disponibles.
Il n'existe pas de categorie de poids et les pratiquants ne portent aucun signe exterieur de leur grade.
HISTOIRE
e Le kendo est la plus ancienne, la plus respectee et la plus populaire des disciplines modernes du Budo e nous indique en 1983 Donn F. Draeger , l'un des specialistes des arts martiaux japonais .
Apres une longue periode de guerres et l'unification du pays par le Shogun Tokugawa Ieyasu, le Japon entre dans une ere de paix qui durera plus de 260 ans, l' epoque d'Edo (1600-1868), au cours de laquelle le kenjutsu qui a perdu en pratique sa finalite sur les champs de bataille prend son essor dans la formation de la caste dirigeante, celle des bushi (ou samourae). Le kenjutsu est alors l'un des 18 arts martiaux que doit pratiquer le bushi. De nombreux traites sur le sabre sont publies e cette epoque au Japon tel le Gorin no sho de Miyamoto Musashi ou le Hagakure de Yamamoto Jocho . De sabre pour tuer le kenjutsu evolue vers le sabre pour vivre (katsujinken) par l'etude duquel le pratiquant forge sa personnalite. Afin de faciliter la pratique jusque le limitee e des kata au sabre de bois (bokken) ou au sabre reel, Naganuma Shiro developpe au debut du XVIII e siecle le sabre en bambou ( shinai /shinae) et differentes protections (bogu) afin d'autoriser des frappes reelles pendant les assauts. Parallelement e l'amelioration du materiel qui prend la forme definitive que nous lui connaissons aujourd'hui peu avant la fin de l'ere Edo, le kenjutsu evolue vers sa forme moderne, le kendo.
A la Restauration de Meiji ( 1868 ), le port du sabre est interdit par decret imperial en 1876, la caste des samouraes est dissoute et les arts martiaux tombent en desuetude avec l'introduction des techniques militaires occidentales. Les arts martiaux, dont le kenjutsu, renaissent toutefois des 1878 dans les ecoles de police et la premiere federation d'arts martiaux, la Nihon Butokukai est creee e Kyoto au sein du dojo Butokuden en 1895. C'est e peu pres e la meme epoque, en 1899, qu'est traduit en anglais le livre Bushido de Nitobe Inazo (1862-1933) qui contribuera grandement e faire connaitre e l'etranger les arts martiaux Japonais. Jusque le appele kenjutsu, c'est en 1912 qu'il est fait pour la premiere fois mention du kendo dans la publication des Nihon Kendo no Kata (Kata pour le Kendo). L' Occident decouvre le kendo des le XIX e siecle e travers des recits de voyages. En 1899 , une premiere demonstration de kendo a lieu en France e l'occasion de la visite du createur du judo moderne, Kano Jigoro.
La defaite du Japon en 1945 porte un coup severe aux arts martiaux japonais en general et au kendo en particulier, responsables selon l'occupant Americain de vehiculer une ideologie militariste via le Bushido . Le kendo sera d'ailleurs interdit apres la guerre, mais sa pratique sportive se poursuivra sous le nom de competition au shinai jusqu'en 1952 date e laquelle se constitue la Federation Japonaise de Kendo (Zen Nippon Kendo Renmei). A cette occasion, des maîtres sont depeches e l'etranger, en France notamment. Citons ici maître Mochizuki Minoru , notamment 4 e dan de kendo. Sous le contrele de ces maîtres japonais, parfois rivaux, la France commence la pratique du kendo des le debut des annees 1950 sous l'egide de la Federation française d'Aekido, Tae-Jitsu et Kendo qui organise le premier championnat de France de kendo en 1959 .
En France, le Kendo est apparu en 1956 , pendant une dizaine d'annees sa pratique resta confidentielle; e partir de 1967 les premieres missions officielles japonaises apporterent leur aide et des groupes se structurerent. C'est en 1972 que l'unite se realisa avec l'entree du Kendo au sein de la F.F.J.D.A. Le COMITE NATIONAL DE KENDO devenait ainsi, en 1973 Disciplines Associees et integrait avec lui le Naginata, le Iaedo et le Jodo
LA PRATIQUE
Le Kikentai Itchi
La notion fondamentale du kende est le ki ken tai no itchi (eeeeee) ou Kikentai itchi , autrement dit l'unite entre :
l'esprit ( ki ), qui designe la determination dans l'assaut. Le ki se manifeste par le kiai , le cri que pousse le combattant lorsqu'il porte une attaque;
le sabre (ken) , qui represente le coup porte. Celui ci doit etre delivre avec la partie valable du shinai ( mono uchi ) correctement oriente (le tranchant du shinai devant couper la partie touchee) sur une partie valable ( datsu bui ) de l'armure de l'adversaire;
et le corps (tai) qui designe l'engagement du corps represente par une frappe du pied avant au sol qui doit etre executee dans le meme temps que la coupe et le kiai.
Le Kiai
Le kiai est un cri obtenu par une forte expiration ventrale. Il permet de liberer les efforts au moment de l'assaut. S'il ne porte pas ce nom, on en voit souvent la manifestation chez les joueurs de tennis lors de la frappe de la balle ou chez les halterophiles lors de l'arrachement des poids. En kendo on enseigne aux debutants e crier le nom de la partie visee par la frappe (kote, men, do) pour developper le kiai. Au fil de la progression, le cri sera remplace par un kiai plus personnel.
Les kata sont une exception. Dans ces derniers, les coups ne sont pas systematiquement accompagnes d'un kiai, mais le dernier coup est traditionnellement accompagne de e Ya ! e (uchidachi) et de e To ! e (shidachi) .
Les Gardes
Les combattants se font face en tenant le shinai e deux mains (la main droite pres de la garde et la main gauche e l'extremite de la poignee) pointe vers la gorge de l'adversaire. Cette garde fondamentale (appelee chudan no kamae ) permet de frapper en avaneant d'un seul pas (issoku itto).
Il existe egalement d'autres gardes dont une garde haute dans laquelle le pratiquant tient son shinai au dessus de sa tete (jodan no kamae).
Pour la pratique e 2 sabres (nito) le combattant tient un shinai dans chaque main : un long et un court.
LES FRAPPES
Toutes les frappes sont bien delimitees et se font au-dessus de la ceinture et de face.
Il existe
- la frappe sur le haut du casque et e la la tete (men)
- au centre et sur les cetes; au plastron (de)
- sur les avant-bras (kote) e droite et e gauche
- et enfin en attaque deestoc e la gorge (tsuki), autorisee uniquement e partir du 2eme dan.
Le sabre se porte toujours avec la main droite au-dessus de la main gauche et de meme pour les pieds, la jambe droite est toujours devant la jambe gauche.
Chaque frappe est consideree comme valide des lors queil y a simultanemanent:
la frappe (avec une notion de coupe et non de touche)
leengagement du corps (avec la frappe du pied droit)
leannonce de la frappe (au moment de la frappe)
L'EQUIPEMENT
Les armes
Le katana (e)eest le sabre qu'utilisaient les samouraes. Aujourd'hui, leur fabrication est reglementee par le gouvernement japonais en termes de qualite et de quantite. Ceux-ci ne sont aujourd'hui utilises que pour le iaide. Pour les kata de kendo on utilise parfois, lors des demonstrations, des sabres equipes des lames factices non tranchantes appeles habiki .
Le shinai /shinae (ee)eest un sabre compose de quatre lattes de bambous attachees entre elles. Le shinai represente le katana et e ce titre est sense posseder un tranchant, la partie opposee au fil ( tsuru ) qui maintient l'assemblage du shinai. Les coups valables doivent etre portes avec ce tranchant correctement oriente. La longueur et le poids du shinai varient avec la categorie (homme/femme, enfant/adolescent/adulte) du pratiquant. Dans la pratique e 2 sabres ( nito ee) le combattant utilise 2 shinai de longueur differente. Il existe egalement des shinais en materiaux composites (fibre de carbone). Plus resistants, ils necessitent moins d'entretien que les shinais en bambous. Le shinai doit etre, dans un souci de prevention des accidents, correctement entretenu. Pour cela il doit etre inspecte avant chaque utilisation et si besoin est, demonte afin de poncer ou de changer une lame abimee.
Le bokute (ee) ou bokken (ee) est une version en bois du katana. D'aspect, il est plus proche de ce dernier que le shinai. Il etait autrefois utilise pour l'entraenement, mais il a aujourd'hui ete remplace par le shinai. Le bokute reste toutefois employe pour l'execution des kata.
L'armure
Le bogu est l' armure protegeant principalement les parties du corps visees et limitant ainsi, tout comme le shinai, les risques de blessures lors de l'entraenement ou des combats. Il se compose des elements suivants :
men (e) : masque pourvu d'une grille metallique couvrant le visage et la tete, les epaules et la gorge.
kote (ee) : gants protegeant les poignets et une partie des avant-bras.
do (e) : plastron protegeant le ventre au niveau des cetes et qui remonte jusqu'e la poitrine.
tare (e) : protection couvrant le bas-ventre et le haut des cuisses.
Les parties souples de l'armure sont faites de tissus de coton rembourres et surpiques renforcees par des pieces de cuir (le plus souvent de daim), le tout teinte indigo.
La grille du men ( mengane ) est realisee en metal ( duraluminium , titane etc.).
Le do est fait en fibre de verre ou, pour les meilleurs bogu , en lattes de bambou, recouvertes de cuir voire de peau de raie (galuchat). Il est egalement laque.
Les vetements
Les vetements traditionnels sont le hakama (pantalon jupe) et le keiko-gi (veste). En coton (mais aussi en matieres synthetiques) ceux-ci sont generalement de couleur indigo . Les extraits vegetaux utilises pour la teinture ont des proprietes styptiques . Des tenues de couleur blanche sont utilisees pour des raisons economiques (enfants) mais aussi pour symboliser la purete de l'esprit (cette tenue est le plus souvent portee par certains maîtres, des femmes, des pratiquants du dojo de la police imperiale etc.).
En kendo le grade du pratiquant n'apparaet pas sur ses vetements. En revanche le nom du pratiquant, ainsi que son dojo ou club d'appartenance, sa ville ou region ou pays sont inscrits sur le Zekken qui se porte sur le tare . Cette identification est retiree lors des passages de grades.
UNE DISCIPLINE DE L'ESPRIT
Le kendo n'est pas qu'une discipline physique. Sa pratique requiert la maetrise de e kata e, (combats codifies), et de l'etiquette s'appliquant au dojo . Le kendo est un art qui exige une discipline de l'esprit.
Le Kata
Les kata (aussi appeles kendo no kata ou nihon kendo kata ) sont une synthese de differentes ecoles anciennes. Crees en 1912 par un comite d'experts ils se composent de dix sequences codifiees de combat entre deux partenaires, sept avec le bokken (sabre long) et trois avec un kodachi (sabre court) pour le shidachi .
Les kata sont des enchaenements precis de techniques oe l'accent est mis sur la qualite et l'authenticite de l'execution. Les kata sont realises par deux personnes sans bogu , sous une forme entierement codifiee (y compris les saluts). Pour chaque kata, on trouve un maître ( uchidachi ) et un eleve ( shidachi ). Le maître donne toujours le premier coup, et l'eleve le dernier, ce qui fait de lui le vainqueur. Cependant, l'objectif du kata n'est pas la victoire mais plutet l'execution fluide sans faille des techniques. Pour cette raison, les kata sont tres utiles pour se perfectionner dans l'execution des differentes techniques.
L'etiquette
Le kendo commence et se termine par un salut. Cette regle fondamentale enseignee dans tous les dojo souligne l'importance de l'etiquette qui fait totalement partie de la pratique du kendo.
Les saluts (en debut et fin de cours, en debut et fin de combat), la faeon de s'aligner dans le dojo, la maniere de s'equiper, de tenir le Shinai hors combat etc, font l'objet d'un ensemble de conventions dont l'origine remonte e l'epoque des samurai et dont le detail peut quelquefois varier selon les professeurs et les dojo.
L'etiquette exprime le respect et la gratitude envers les autres pratiquants et les professeurs, mais aussi envers le dojo et le materiel.