YOGA TAICHI 91

Alliance harmonieuse du Taichi chuan , du Qiqong , du Yoga et de la Méditation

 

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YOGA TAICHI 91

Christian RASOTTO

06 17 08 68 09

shanti91160@gmail.com

Kyudo ( origine FFKT)

 

e Mille fleches ou dix mille, chacune doit etre nouvelle e

kyudo

En pratiquant le Kyudo, on cultive la personnalite, les qualites humaines, la force de caractere, la connaissance de soi, le respect des autres.

Une grande importance est donnee e la qualite de la posture et du gestuel. Le tir parfait sera non seulement precis, mais empreint de dignite et deesthetique, dimensions fondamentales de la pratique du Kyudo. esthetique du geste rythme et harmonise e la respiration, esthetique de la posture equilibree, soulignee par la beaute des formes de learc. Tout ceci sera possible grece e une concentration ininterrompue, et un entraenement intense et regulier.
Le kyudo, une discipline pour tous

Pour avancer dans la Voie de leArc, il faut de la perseverance et une sincerite profonde dans la recherche de sa verite interieure. Learcher fait ici leapprentissage du e lacher-prise e. Abandonner cet e ego e volontaire qui tend e dominer toute notre vie permet de se reconnecter aux forces vives du Moi profond qui realisera le e geste juste e. Cette aventure passionnante se vit entre learcher et lui-meme. La cible queil doit atteindre, ceest sa cible interieure, celle qui se situe au coeur du hara, bien plus que la cible placee e 28 metres.
La pratique du Kyudo est ouverte e tous et e toutes, et peut etre abordee des leadolescence, et sans limite deege. Hommes et femmes pratiquent ensemble e leentraenement et en sharei (tir de ceremonie e plusieurs archers).

kyudo

Kyudo signifie Voie (de) de leArc (kye)

Le Kyudo est une Voie de developpement physique, moral et spirituel, de realisation de Soi. Leambition de cet art martial est legitimee par son elaboration par des milliers dehommes et femmes sur plusieurs siecles et par la recherche actuelle deun Kyudo moderne qui se nourrit de son passe.
Le drame de la vie et de la mort dans le tir e learc

kyudo

Lehistoire de learc est intimement liee e lehumanite. e son origine, learc est une arme de chasse ou de guerre dont la fonction est de tuer. Ainsi, des que learcher encoche sa fleche avec leintention de tirer, il rejoue le drame permanent de la vie et de la mort, de sa vie et de sa mort. Un maître de Kyudo a dit un jour : e Votre premiere fleche doit atteindre la cible comme pour tuer un ennemi car si vous le manquez, lui peut vous tuer e . Cette image rappelle e learcher queil doit mettre toute son eme dans chaque fleche, comme si ceetait sa derniere : e Une fleche, une vie e . Fortement penetre de cette evidence, le tir e learc au Japon ne seest pas limite e la fonction utilitaire de tuer mais a ete investi deune dimension symbolique et spirituelle. e Learc est le receptacle abritant les qualites du guerrier, les qualites propres de learc prenant une signification presque mystique e
Un arc grand et beau

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Dans les temps anciens, learc japonais est simplement un arc droit deun seul morceau taille dans la partie la plus solide du tronc du zelkova (Tsuki ou Keyaki) ou du catalpa (Azusa). e partir du Moyen-ege, il est construit selon la methode du lamelle-colle avec du bambou en forme e double courbure (recurve). Learc qui nous interesse dans le Kyudo est le long arc qui mesure autour de 2,20 m. La poignee est placee de faeon asymetrique au tiers inferieur de learc pour permettre de tirer e genou ou e cheval. Cet arc, moins fonctionnel queun arc court, est pourtant conserve par les archers, car ses defauts sont largement compenses par ses materiaux naturels, la simplicite de sa forme presque primitive, son elegance et sa beaute. Pour le pratiquant de Kyudo, learc et les fleches sont des objets de veneration (Tempyo), investis de spiritualite et utilises avec respect.
Une technique de tir particuliere

kyudo

Le tir avec un tel arc exige une technique speciale qui rend hommage aux qualites de learc. Learcher, queil soit droitier ou gaucher, tient toujours learc de la main gauche. Il ouvre learc au-dessus de sa tete et amene sa main droite qui tire la corde au-dessus de son epaule gauche. e cet instant, il est dans learc. La courbe de learc au-dessous de la poignee est consideree comme masculine, dynamique et puissante, et la courbe au-dessus est dite feminine, empreinte de delicatesse et de receptivite. Learcher exprime cet equilibre universel des contraires pour ouvrir avec elegance, dignite et serenite un tel arc. e Lorsque leequilibre dynamique de learc se confond avec celui du corps de learcher, au moment oe learc et la fleche sont tendus, une figure circulaire deune grande beaute se forme [] e. La perception et la recherche constante deune telle harmonie se nourrissent de plusieurs courants de pensee.
Le rituel et le shintoesme

La Voie des Dieux (Shinto) est un ensemble de croyances et de pratiques relatives aux divinites (Kami), forces naturelles personnalisees dans certains lieux, objets et parfois animaux et hommes vivants ou morts (ancetres). Learc est un des trois symboles essentiels de cette religion. Dans le Kyudo, le respect du Lieu de la Voie (Dojo) avec un emplacement particulier pour les kami (Kamiza), des objets propres e la pratique et leur maniement (arc, fleche, gant, ciblee), de certains rituels et ceremonies sont des restes de cette tradition proche de la nature. Ainsi, le tir deune fleche peut etre considere comme un acte de purification de learcher, deautant plus juste que le son de la corde frappant learc (Tsurune) est deune qualite particuliere. Se purifier doit etre entendu ici par retablir leharmonie e leinterieur deun homme ou deun lieu, eliminer le Mal et reveler le Bien.
Leetiquette et le Confucianisme

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La culture chinoise e travers leenseignement de Confucius (551 e 479 av. J.-C.) a influence la culture japonaise depuis ses premieres periodes, particulierement dans le gouvernement civil. Confucius a decrit les trois principes de Sagesse (Chi), Bienveillance (Jin) et Bravoure (Ye). Dans la Bienveillance, le systeme chinois inscrit leetiquette et ses valeurs ethiques (Rei) pour indiquer comment se comporter vis-e-vis les autres (Girei), pere/fils, homme/femme, maître/eleve, Sempai/Kohai. e En meme temps queils adopterent leetiquette et le protocole de cour chinois, les Japonais reprirent le ceremonial utilise pour le tir e learc dans learistocratie chinoise. Celle-ci considerait que la maetrise du tir e learc etait leexpression meme du raffinement et de la bonne education [] e. Le maître dit : e Quand on tire e learc, le merite ne consiste pas e transpercer mais e frapper le centre de la cible [] e ceest-e-dire avoir le geste juste grece e une attitude mentale juste.
Le tir guerrier et le Kyuba-no-Michi

Les guerres sont nombreuses tout au long des premiers siecles de lehistoire du Japon. Les samouraes, e travers des ecoles (Ryu), developpent un tir e learc technique (Kyejutsu) en utilisant des grands et petits arcs, des fleches aux pointes de multiples formes, des methodes de decoches, etc. La guerre des Gempei (1180 -1185) voit leapogee de leutilisation de learc sur les champs de bataille. La Voie de leArc et du cheval (Kyuba-no-Michi) se developpe dans les differentes techniques de combat e pied ou e cheval et dans leattitude mentale, faite de rigueur morale, respect de leengagement envers son seigneur et son ecole, et de dignite au combat sans crainte de sa mort.
Le tir e learc guerrier et le bouddhisme zen

Si le Shinto est une religion du vivant, le bouddhisme, implante au Japon depuis 552, apporte de son cete des reponses sur la mort. En 1191, le moine Eisai introduit le zen et offre une solution au paradoxe des samouraes : e Pour vivre, il faut mourir e . Si le guerrier tient e sa vie, au moment du combat mortel, il a donc peur de mourir ; seil a peur de mourir, son corps, meme tres bien entraene, marque un instant dearret, deinhibition e leinstant decisif qui est souvent fatal. A contrario, si le guerrier ne tient pas e sa vie, au moment fatidique il ne craint pas sa mort ; son corps bien entraene agit alors en toute liberte, sans inhibition, en e etat de grece e et il porte le coup fatal des queil pereoit la faille chez son adversaire. Leapport du zen devient determinant dans le developpement spirituel des guerriers.
Les armes e feu

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Du XIIIe siecle au milieu du XVIe siecle, les archers representent leelite des gens de guerre pendant les nombreux combats qui se deroulent. Mais le 25 aoet 1543, trois Portugais armes de mousquets debarquent dans leele de Kyushu. Ces armes plus meurtrieres remplacent les arcs sur les champs de bataille, et particulierement en 1575 oe elles permettent de remporter leimportante bataille de Nagashino. Le tir e learc est conserve par les bonzes et ceux qui suivent leur enseignement comme une discipline interieure, un support de meditation active, une pratique du zen debout.
La Longue Paix et le Kyudo

De 1603 e 1868, une longue periode de paix est imposee par les Tokugawa. La Voie des Guerriers (Bushido) se developpe pendant cette periode et le tir e learc devient une Voie de leeveil. e En 1660, le maître deArc Morikawa Kozan fonde une nouvelle ecole, Yamato Ryu, qui fait la synthese entre leaspect ceremonial des tirs de leecole Ogasawara et leaspect technique de leecole Heki. Il utilise pour la premiere fois le mot Kyudo (compose de deux ideogrammes) : Kye ( e ) = Yumi = Arc, et De ( e ) = Tao = Michi = Voie. Il introduit pour la premiere fois le concept de De (la Voie) dans le contexte des arts martiaux [] e.

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Harunobu : galerie de tir (Yaba)
Leepoque moderne

Pendant leere Meeji (1868 e 1912), le Japon, ferme pendant des siecles, seoccidentalise brusquement et le Kyudo court le danger de disparaetre. Sa survivance est due e e maître Honda Toshizane (1829 e 1911), professeur de Kyudo e leuniversite imperiale de Tokyo, qui combina des elements du tir de guerre avec ceux du style de ceremonie pour creer une methode hybride queil enseigna e ses etudiants [] e. Le plus celebre disciple de ce Honda Rye est maître Awa Kenzo (1888 e 1939). Il a pour disciples maître Anzawa Heijiro (1887 e 1970) et Eugen Herrigel (1884 e 1955), premier occidental e recevoir le 5e dan au Japon, dans les annees 20.
e Au debut de leannee 1930, le Dai Nippon Butokai (Association des Valeurs Martiales du Grand Japon) invita les diverses ecoles de tir e participer e leelaboration deune reglementation. Cela provoqua deenormes polemiques et il fallut de longues discussions avant de deboucher finalement sur un semblant deaccord en 1934 [] e.
En 1949, les autorites deoccupation du Japon autorisent la constitution de la Zen Nihon Kyede Renmei (ZNKR) dont la denomination internationnale est All Nippon Kyudo Federation (ANKF). En 1953, elle publie le Kyede Kyehon, manuel qui consigne les normes actuelles des formes, du comportement et du tir. Il est traduit en anglais en 1992 par le plus haut grade occidental actuel, maître Liam OeBrien, Kyeshi 7e dan. Il est traduit et publie en franeais courant 2004 par les trois federations francophones Belge, Suisse et française.

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